La peinture de Pascale Simonet est un voyage-croisière centré sur l’homme, un voyage à entreprendre comme une quête de l’identité, une aventure sur son propre chemin. Les escales parlent de l’être, de son devenir, de ses rêves ou de son recueillement ; elles se découvrent comme des zones de questionnement, de réflexion, de silence, ou de spiritualité. Vous pouvez choisir de descendre à chaque escale, ou sélectionner celles qui vous « parlent » le plus. Vous pouvez aller, venir, revenir, le voyage n’a pas d’itinéraire pré- établi, il s’invente avec chaque lecteur- voyageur.
Chaque toile, chaque papier constitue une page du carnet de voyage, une page écrite dans la langue de l’émotion. Ce langage puise aussi bien dans le répertoire des formes reconnaissables de la réalité (silhouette, arbre, élément d’architecture, lettre) que dans celui des forces brutes et physiques de la création (énergie, puissance, force de la pensée, lumière).
Ainsi, des bandes noires, des griffures, des boursouflures, des traits puissants et colorés viennent parfois croiser les formes identifiées. La lumière, la profondeur et la dynamique de la toile apparaissent par contraste entre matières (acrylique, cire, craie, fusain), entre lisse et relief, entre noir et autres couleurs.
Figurer ou abstraire, s’abstraire de figurer, Pascale Simonet ne veut pas choisir. L’essentiel est de donner un thème cohérent à ce voyage, de véhiculer du sens et d’offrir un axe de réflexion aussi bien intellectuel que spirituel.
Derrière la toile, il y a une personne qui regarde, qui pense, qui se construit, qui avance et qui ressent la nécessité de communiquer, de partager au mieux les territoires traversés, les passages empruntés.
Catherine Georghiou